L’axe constructeur est le diagnostic interne ou benchmarking interne. Cette fois, on parle le même langage et on compare des pommes avec des pommes.. Certes les pommes ne sont pas toutes de la même nature mais ce sont tout de même des pommes. Cela devient plus difficile pour les acteurs de trouver des excuses car on va les comparer à des sites produisant à peu près le même type de produits avec des processus similaires.
Parfois nous prendrons en compte une certaine complexité mais nous commencerons vraiment à mettre le doigt sur des écarts importants entre les sites ou unités.
Là encore, le but n’est pas de trouver la vérité absolue mais de faire réfléchir et amener l’acceptation d’un besoin de changement plus loin. C’est souvent le moment décisif ou les plus fiers commencent à réaliser qu’ils sont très loin de l’idée qu’ils se font de leur performance.
On commence à le voir dans les mines et les paroles des acteurs du site à ce moment du diagnostic.
Parmi des centaines d’exemples, dans le secteur des composants plastiques automobiles, nous avons réalisé des benchmarks internes sur les rendements des machines et les taux de rejets.
La technologie d’injection thermoplastique étant la même avec des matières plastiques similaires et des critères qualité proches, nous avons considéré que les sites étaient suffisamment proches pour aligner sur les mêmes définitions et commencer à comparer.
Lorsque cette comparaison n’a jamais été faite, nous avons souvent été surpris de voir des écarts très importants entre les unités.
Dans les fonctions plus administratives, par exemple dans les assurances, nous avons régulièrement fait des benchmarks internes sur les temps de traitement de dossiers ou bien les délais de réponses aux clients ou bien le nombre de dossiers par mois et par expert médical (le goulot d’étranglement classique).